vendredi 3 juillet 2009

L'école publique en danger


En tant que secrétaire fédéral à l'éducation du PS parisien, je suis intervenu à la table-ronde "Education" du Printemps des Luttes pour la défense des services publics, organisé le 20 juin 2009 à Paris (Stalingrad) par le collectif francilien de défense et de promotion des services publics. Voici le texte de mon intervention :

Il n’est pas exagéré de dire que l’école publique est en danger, attaquée de tous côtés, depuis la petite enfance avec les « jardins d’éveil » et avec la remise en cause de la maternelle utilisée comme variable d’ajustement budgétaire, jusqu’à l’université et la recherche, cibles du Gouvernement dès le lendemain de l’élection présidentielle (loi LRU).

Dans le monde de l’éducation et de la recherche, la colère le dispute au désarroi. Et à une forme de peur, de plus en palpable chez beaucoup d’enseignants, d’éducateurs, de chercheurs, d’associatifs, de parents d’élèves… Alors que nous avions démocratisé l’enseignement secondaire dans les années 1980-1990, avec notamment la création du lycée professionnel, beaucoup ont le sentiment de vivre aujourd’hui un retour un arrière, marqué par la stagnation de l’accès au baccalauréat à 64 % d’une génération, ou encore par la tendance régressive du taux de poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.

Une forme de peur… Car à travers ces statistiques et toutes les mesures prises par la droite, beaucoup ont le sentiment de vivre, peut-être pour la première fois, une rupture du consensus social qui s’était construit autour de l’éducation et de l’école publique, consensus indispensable au bon fonctionnement de notre république démocratique.

Oui, les dites « réformes » menées par la droite marquent une rupture, car elles sont portées, certes, par une logique financière : l’atelier suivant abordera la question de la RGPP et de la manne financière que constitue le Ministère de l’Education Nationale aux yeux de Bercy, rappelons toutefois que la dépense publique d’éducation représentait encore 7,3% du PIB en 2000 contre 6,6% en 2007. Mais ces mesures répondent surtout à une idéologie de casse du service public par l’introduction du libéralisme dans l’éducation nationale, donc de la « libre concurrence » systématique.

Pour lire la suite, téléchargez l'intervention complète en format pdf.

Je vous invite aussi à consulter le blog Agir pour l'éducation du Parti socialiste, où vous trouverez un bilan complet de la casse de l'école publique opérée par la droite.